Le 21 mars, le Sénat se prononcera sur la ratification du CETA, l’accord de libre-échange entre l’Union Européenne et le Canada. Celui-ci ouvre la porte du marché européen à 65 000 tonnes de viandes bovines, à droits de douane nuls. Ces volumes, qui représentent 17 % du marché européen de l’aloyau, viendront déstabiliser ce marché bien valorisé.
Mieux encore, l’accord n’inclut aucune clause de réciprocité concernant les méthodes de production, qui sont pourtant différentes entre le Canada et l’Europe. Aussi, les viandes importées peuvent être issues de bovins élevés dans des feedlots de dizaines de milliers d’animaux, nourris avec des antibiotiques activateurs de croissance et des farines animales ! Des pratiques interdites en France et en Europe.
Au-delà des volumes supplémentaires concédés par l’Europe, et qui mettent en danger ses filières, cet accord est en totale opposition avec les discours du Président Macron et de son Gouvernement suite aux mobilisations agricoles du début d’année. La signature de l’accord serait le symbole du manque d’ambition de l’Europe et de la France pour son élevage, qu’elles soumettent à la concurrence déloyale de viandes interdites à produire sur leur territoire.
A l’heure où les éleveurs demandent un cap clair, la FDSEA et les JA49 ont écrit aux Sénateurs du Maine-et-Loire pour qu’ils expriment leur soutien à l’élevage bovin familial français en s’opposant à cet accord !
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