Un démarrage favorable pour cette nouvelle saison de pâturage.
Sur la période du 20 février au début du mois de mars, la moyenne de croissance de l’herbe sur les 19 exploitations déjà suivies s’établit à 22 kg MS/ha/j. Les conditions actuelles sont favorables à la pousse avec des températures supérieures aux normales de saison.
Des repères tout au long de la saison
En ce début de printemps, 27 exploitations seront suivies sur la Région. Chaque semaine, nous vous communiquons la croissance de l’herbe dans ces exploitations bovines laitières ou allaitantes. Les hauteurs d’herbe sont mesurées dans les parcelles du circuit de pâturage. Par différence d’une semaine sur l’autre, on obtient une croissance en centimètres, convertie ensuite en biomasse grâce à des tables de densité. Par exemple, pour une prairie de RGA/TB au mois de mars, on utilise la référence de 265 kg MS/cm/ha. Une croissance de 0,5 cm sur 7 jours donne : (0,5 cm x 265)/7 j = 19 kg MS/ha/j. Cette valeur de croissance vous permet de connaître l’offre en herbe actuellement sur votre exploitation :
Si vous disposez de 30 ares/UGB : 0,30 ha x 19 kg MS/ha/j = 5,7 kg MS/j. Chaque jour, la pousse de l’herbe permet d’offrir 5,7 kg MS par UGB.
Pâturer oui, mais pas trop ras !
En cette sortie d’hiver, les conditions de portance peu limitantes permettent des sorties d’animaux précoces et une très bonne valorisation du couvert. Certaines prairies ont parfois été pâturées dès janvier. Certes, un pâturage précoce permet de « nettoyer » les parcelles de la végétation hivernale, de stimuler le tallage et d’assurer des repousses de qualité. Néanmoins, il est important de ne pas pâturer trop ras. Une hauteur de sortie de 4,5 à 5 cm est un bon repère. En effet, plus le pâturage sera ras, plus la repousse sera lente. On observe cette année des prairies à 3 cm ou moins à la sortie des animaux. Dans les conditions actuelles, un écart de 2 cm (entre 3 et 5 cm) engendre un temps de repousse de 15 à 20 jours plus long. Si des conditions plus fraîches arrivent, la repousse sera d’autant plus longue.
Dans les exploitations disposant d’au moins 30 ares, la mise à l’herbe doit être engagée pour créer le décalage nécessaire entre les parcelles pour le pâturage tournant et permettre une transition alimentaire progressive.
En système allaitant, quand l’organisation de l’exploitation le permet, la sortie peut également être progressive pour les premiers lots avec une rentrée en bâtiment si les conditions météos deviennent difficiles (fortes pluies par exemple). Pour envisager la mise à l’herbe complète d’un lot, il faut soit disposer d’une sécurité suffisante (environ 20 jours d’avance), soit une hauteur entrée entre 8 et 10 cm. Le déprimage de parcelles prévues à la fauche est une bonne solution pour engager la mise à l’herbe, en attendant d’avoir suffisamment d’herbe sur le circuit de pâturage.
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