La profession dénonce un double langage.
Malgré l’annonce du Gouvernement « de ne pas signer en l’état » l’accord du Mercosur, les inquiétudes restent grandes dans le monde agricole.
Le ministre délégué au Commerce extérieur et à l’Attractivité, Franck Riester, l’a clairement indiqué le 4 février au soir, à l’issue d'une réunion du comité de suivi de la politique commerciale : « La France ne signera pas l’accord du Mercosur en l’état ». La raison principale est connue : « nous ne voulons pas que ces accords, permettant notamment plus d'exportations vers l'UE de viandes et produits agricoles du Mercosur, entraînent plus de déforestation », a en substance indiqué le ministre.
Double langage
Cependant, cette annonce ne réjouit pas la Fédération nationale bovine (FNB) qui a une lecture assez différente de cet accord : « Le Gouvernement ferme la porte à toute renégociation du contenu de l’accord pour imposer aux pays du Mercosur les exigences environnementales et sanitaires qu’il affiche dans sa communication, en France », a indiqué l’association spécialisée de la FNSEA, le 5 février dans un communiqué. Son président, Bruno Dufayet, l’accord du Mercosur « est une catastrophe car il accepte l'importation en Europe de 99.000 tonnes de viande bovine du Mercosur à 7,5% de droit de douane, avec des normes sanitaires de production interdites en Europe ». Plus prosaïquement, la FNB et l’interprofession (Interbev) dénoncent le double langage du Gouvernement qui pose des conditions sur le plan environnement mais refuse d’ouvrir des négociations pour exiger la prise en compte de ces conditions.
Plus d'informations dans l'Anjou agricole du 12 février.
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