Après le redressement judiciaire de 2012, les éleveurs Doux se trouvent sous le couperet du dépôt de bilan de l'abattoir de Chantonnay.
Les éleveurs de l’association des producteurs Doux de chantonnay se sont réunis lundi face aux inquiétudes et bruits qui courent sur la fermeture de l’abattoir de Chantonnay. « Pour le moment nous ne savons rien » introduit Jean-Paul Benaiteau, président de l’association et éleveur à la Renaudière (49).
Terrena a déclaré dans la presse qu’après le 31 mars, ils ne pourront plus soutenir Doux, qui perd environ 35 millions d’euros par an. Ils avaient annoncé à l’automne dernier que le projet de transformation du modèle économique nécessitait 100 millions d’euros et en appelait à des investisseurs extérieurs et à l’état. A ce jour un seul investisseur, le groupe ukrainien MHP a fait une offre pour l’abattoir de Châteaulin mais pas pour celui de Chantonnay.
« Les éleveurs ont besoin de quoi ? de remplir les bâtiments ! Les éleveurs ont peur de ne pas être payé. Comment ça va se passer pour ceux qui ont des aides à la rénovation ? s’ils mettent en place dans les jours à venir que vont-ils faire de leurs poulets ? Pour qui vont-ils travailler à l’avenir ? et les créances qu’il nous reste vont-elles nous être payées ? Que va-t-il se passer au sein de la filière ? » telles sont les questions des éleveurs auxquelles ils n’ont pas de réponses et c’est l’inquiétude.
Jean-Paul Benaiteau ajoute : « Pratiquement tous les éleveurs sont présents aujourd’hui, il faut continuer à rester grouper, c’est ce qui fait notre force ».
Les éleveurs ne sont pas tout seul, les FDSEA, la CFA, le Conseil Régional ont pris les renseignements nécessaires pour les soutenir.
Quelques chiffres : les éleveurs Doux Chantonnay représentent 154 bâtiments (197.000 m²) tournés vers le poulet export, dont 24 bâtiments (30 000 m²) situés en Maine et Loire.
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