Lors de ses vœux au monde agricole, le Président de la République a réaffirmé avec force son combat pour une juste rémunération des agriculteurs. Les annonces faites à Rungis en octobre dernier, seront bien traduites dans le projet de loi « EGA » qui sera présenté par le conseil des ministres le 31 janvier. Les mesures destinées à inverser la construction du prix sont confirmées : relèvement du Seuil de Revente à Perte (SRP) de 10%, encadrement des promos, prix abusivement bas, contractualisation à partir des coûts de production...
Compte tenu du mauvais déroulement des négociations commerciales actuelles, les ministres de l’économie et de l’agriculture convoqueront, la semaine prochaine, les acteurs pour leur demander de respecter les engagements pris en signant la charte, et d’ores et déjà de respecter la loi actuelle. L’état prendra sa responsabilité en dénonçant les enseignes qui ne jouent pas le jeu. Les contrôles de la DGCCRF seront renforcés.
Sur la question des phytosanitaires, Emmanuel Macron a réaffirmé sa volonté d’accélérer le changement en recherchant les alternatives, en soutenant la recherche et les investissements, mais « il ne laissera personne sans solutions concrètes ».
Sur la fiscalité des réponses sur l’épargne de précaution seront apportées dans la prochaine loi de finances.
Le Président de la République s’est engagé à défendre une PAC avec des ambitions préservées, une PAC « plus simple avec une forme de subsidiarité », une PAC plus efficace pour lutter contre la volatilité avec des outils de gestion des risques renforcés.
Si ces points de son discours rencontrent bon nombre de nos préoccupations et propositions, en revanche d’autres sujets suscitent de notre part questionnements, demandes de précisions, voire inquiétudes.
La concertation sur la feuille de route phytos nécessite toute notre vigilance sur les modalités qui seront mises en œuvre, comme sur la séparation conseil/vente.
Même si l’Élysée réaffirme la nécessité de tenir nos lignes rouges dans les négociations des accords de libre-échange. La FNSEA s'est montrée très inquiete des propos tenus sur le Mercosur qui pourraient laisser entendre qu’un accord est à portée de main.
Enfin concernant la révision du zonage des zones défavorisées, même si le Président s’est engagé à « ne pas toucher ni écrêter l’ICHN en zones de montagne », aucune réponse satisfaisante à ce stade n’a été apportée à nos demandes pour les zones défavorisées simples.
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