Les responsables viande bovine ont exigé un groupe de travail régional et national qui se réunisse dans les 15 jours, avec l´ensemble des partenaires de la filière, et que le Ministre s´engage clairement avec des mesures précises.
Le Ministre a annoncé le 27 mai les derniers arbitrages sur la nouvelle PAC 2015-2020. L´engraissement de viande bovine est le grand oublié de ces annonces ...
Alors que les producteurs de viande sont dans une situation extrêmement délicate, que les cours de la viande baissent sans raison depuis plusieurs semaines, que les éleveurs de l´Ouest - de viande notamment - seront fortement pénalisés par la nouvelle PAC, que l´engraissement est une activité génératrice de forte valeur ajoutée sur notre territoire et d´emplois par milliers dans les abattoirs, le manque d´ambition politique en faveur de l´engraissement est incompréhensible pour la section bovine de la FDSEA. Dans le cadre d´une action régionale Pays de Loire, la section bovine a donc rencontré, vendredi 13 juin, Pierre Bessin, Directeur Départemental des Territoires.
Régis Lebrun, Président de la section bovine du Maine et Loire, a fait un état des lieux de la filière : « L´activité d´engraissement est aujourd´hui en forte difficulté. Le ciseau des prix entre le coût du maigre et le prix de la viande ne permet pas de dégager de rentabilité. Le coût de production du Jeune Bovin, calculé par l´Institut de l´élevage, n´a jamais été aussi élevé, alors que les prix ont stagné pendant trop longtemps, et baissent dangereusement depuis plusieurs semaines. Ce manque de rentabilité chronique de la production de viande n´aboutit qu´Ã un seul résultat : petit à petit les éleveurs se découragent, jettent l´éponge et se tournent vers des productions agricoles ayant un rapport temps passé / rentabilité meilleur. »
L´élevage perd du terrain en Pays de la Loire. C´est ce que les FDSEA/FNSEA et Jeunes agriculteurs refusent. L´activité d´engraissement constitue un atout majeur pour la richesse, l´emploi, la balance commerciale de la région, et de la France.
« Les engraisseurs comptaient sur une mesure structurante qui est toujours restée sur la table des négociations, depuis plusieurs mois : il s´agissait de mettre en place un système de contractualisation avec « caisse de sécurisation des marges » qui avait été proposé par la FNB, la FNSEA, et soutenu par l´ensemble de la filière » précise Alain Denieulle, vice-Président de la section bovine et administrateur FNB.
Les responsables viande bovine ont exigé un groupe de travail régional et national qui se réunisse dans les 15 jours, avec l´ensemble des partenaires de la filière, et que le Ministre s´engage clairement avec des mesures précises, une enveloppe financière concrète et mesurable, et un calendrier conforme à la réforme de la PAC. L´urgence est de donner de vraies perspectives aux éleveurs.
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