La section bovine de la FDSEA lance un « observatoire de l´origine des viandes » sur le département.
Un niveau des cours inacceptable pour les producteurs, et une baisse que rien ne justifie.
En 2014, la consommation de viande bovine est estimée à l´équilibre par rapport à 2013. Et la reprise modérée des abattages sur l´année aboutira à un niveau annuel de production bien inférieur à 2012 et 2011. En parallèle, le prix de la viande bovine au consommateur a augmenté en moyenne de +3,4% sur 12 mois (source Panel Kantar). La tendance à la hausse des prix consommateur ne s´est pas inversée depuis juillet 2013, alors que les cours des bovins ont fortement chuté sur cette période (-7,5% en moyenne).
Pour la section bovine, rien ne justifie cette pression à la baisse sur les prix. A qui profite la baisse des cours à la production ? « Nous condamnons fermement cette situation. La production de viande bovine a d´importants problèmes de rentabilité, les installations ne se font plus, et nous observons de plus en plus de difficultés sur les exploitations. Les entreprises et les distributeurs n´en ont toujours pas pris conscience. Fini les discours, leurs engagements pour l´avenir de la production doivent se traduire dans le prix » réagit Régis Lebrun, Président de la section bovine.
La section bovine de la FDSEA lance un « observatoire de l´origine des viandes » sur le département. Les responsables viande bovine vérifieront l´origine des viandes dans les enseignes de distribution et de restauration de leur canton afin de veiller à la mise en avant des viandes françaises.
Pac : les dernières annonces de Stéphane Le Foll font réagir les producteurs
Suite aux premiers affichages de mi-décembre, qui avaient suscités l´incompréhension des éleveurs, le Ministre de l´Agriculture vient de faire état de nouveaux arbitrages sur la réforme de la PAC, améliorant une copie marquée par des incohérences flagrantes.
La mobilisation des éleveurs et les demandes portées par la FNB ont été pour partie entendues et la section bovine s´en félicite. La réduction de l´écart de soutien PMTVA entre les premières vaches et les suivantes, ainsi que des seuils plus compatibles avec la réalité économique des exploitations sont actés.
Concernant les références qui seront déterminées sur les animaux présents en 2013 et concernant leur gestion, la section appelle les éleveurs à la plus grande prudence car beaucoup de points restent encore à éclaircir.
Malgré tout, sur un plan général, cette réforme se traduira par une évolution négative des aides pour de nombreuses exploitations professionnelles (dont notamment en engraissement). La section bovine appelle d´ailleurs à analyser prioritairement les effets sur 2015, avant de se projeter en 2019, encore très loin. « Un groupe témoin va être constitué pour analyser ces effets. En effet, la section bovine s´inquiète sur trois points qui vont avoir des conséquences importantes pour le Maine et Loire : la transparence qui n´est pas appliquée aux Earl, l´impossibilité de primer les génisses (sauf cas particulier d´installation ou de substitution), et la non prise en compte du caractère « spécialisé en élevage allaitant » des exploitations pour l´attribution des primes » précise Régis Lebrun.
En tout état de cause, et l´aval de la filière ne peut le nier sauf inconscience de sa part, la hausse du prix-producteur demeure plus que jamais la priorité pour garantir durablement l´avenir du secteur.
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