ePrivacy and GPDR Cookie Consent by TermsFeed Generator
Agri49

Ressources alimentaires pour les pollinisateurs

Marie Rullier(FDSEA 49)
Le 13/02/2012 à 17:35
Ressources alimentaires pour les pollinisateurs

Diversifier les ressources d'alimentation pour favoriser le développement des pollinisateurs

Les études sur les baisses de populations de pollinisateurs conduisent à la conclusion qu´elles sont liées à de multiples causes. Parmi celles-ci, le manque de nourriture (nectar et pollen), qui oblige les pollinisateurs à se déplacer sur de grandes distances et les affaiblit. La disparition d´abris suffisamment nombreux peut également contribuer au problème. Or ces insectes ont un rôle primordial de pollinisation d´espèces aussi bien sauvages que cultivées, et constituent la source de revenu des apiculteurs. Comment, sur une exploitation, prendre ces besoins en compte en adaptant les pratiques et l´aménagement des parcelles ? 


Des pratiques et aménagements favorables pour les pollinisateurs... 
Un enjeu majeur pour les pollinisateurs, est de trouver dans leur environnement proche des sources de pollen et de nectar sans interruption. Les colzas, par exemple, fournissent une ressource importante, mais pendant une période restreinte. Après leur floraison, dans un parcellaire remembré où les talus, haies, bords de parcelle fleuris se font moins nombreux, la ressource peut manquer.
Pour trouver une solution durable, deux démarches sont nécessaires, explique Bastien Perrodeau (Chambre d´Agriculture) : l´intégration de cette problématique dans le raisonnement des systèmes de culture, et la diversification des infrastructures agro-écologiques. 

Prairies, bords de parcelles, CIPAN et jachères 
Au niveau des prairies, cela se traduit par le choix de mélanges avec des espèces mellifères (sainfoin, trèfle). Laisser une bande non fauchée permettra à la végétation d´accomplir pleinement sa floraison. La gestion de la fertilisation est également cruciale : un apport important d´azote favorise les graminées au détriment des légumineuses. Les bords de parcelles et de chemins peuvent également être un refuge intéressant, à condition qu´ils ne soient pas désherbés ou broyés avant la floraison. L´introduction de cultures intermédiaires pièges à nitrates mellifères à cycle court, comme les phacélies, trèfles ou moutardes, peuvent fournir du pollen en quantité en arrière-saison. L´implantation d´une jachère apicole avec des espèces annuelles et des pérennes est également une voie d´amélioration, à intégrer dans une démarche plus globale. Il doit avoir une densité suffisante pour être concurrentiel vis-à-vis d´espèces adventices des parcelles proches, et être adapté au type de sol. 

Haies et bandes enherbées 
L´intérêt apicole des haies dépend du choix des espèces et des pratiques d´entretien. Le maître mot est la diversité : une haie composée de multiples essences à floraisons étalées fournit le gîte et le couvert aux pollinisateurs de façon pérenne. Selon le terroir, on peut mélanger des érables, châtaigniers, sureaux, merisiers, aubépines, pruneliers, etc. Leur entretien ne doit pas être réalisé pendant la floraison, ni de façon trop fréquente.
Les bandes tampons, obligatoires le long des cours d´eau, ou implantées volontairement pour fragmenter les grandes parcelles, peuvent aussi être valables pour les pollinisateurs. Attention cependant au choix des espèces et à l´entretien, pour être en conformité avec la conditionnalité de la PAC (voir encadré). 

...et qui peuvent présenter d´autres bénéfices 
Ces démarches supposent une remise en cause des pratiques et de l´aménagement de l'exploitation. Mais elles ne présentent pas qu´un intérêt du point de vue des pollinisateurs. Elles sont également favorables aux auxiliaires (carabes, syrphes, coccinelles) et oiseaux, qui pourront aider à la régulation des ravageurs des cultures. Les haies, ont un intérêt par rapport à l´érosion, au ruissellement (donc à la préservation de la qualité de l´eau) et au vent. Les couverts d´interculture et jachères apicoles, s´ils sont bien adaptés, protègent les sols et améliorent éventuellement leur structure (exemple de la phacélie). Autant de bénéfices sur le long terme, à prendre en compte dans la réflexion du système de cultures... 

La clé d´une démarche efficace est la combinaison de pratiques et infrastructures favorables aux pollinisateurs. 
Des moyens pour agir sur votre exploitation :
- Les diagnostics bocagers et aides du conseil général
- Le projet ARBRE ( Chambre d´Agriculture, Fédération départementale des chasseurs, LPO et ESA) 
- Des conseils d´aménagements 

Pour aller plus loin :
http://www.jacheres-apicoles.fr/

ENVIRONNEMENT

  • Nitrates Phosphore
  • Phytosanitaires
  • Gestion des déchets
  • Biodiversité
  • Energie - Gaz à effet de serre
  • Pollinisateurs
  • ICPE
  • Zones humides
  • Eau : SDAGE/SAGE

Vidéo de la semaine

Rapport d'activité vidéo FDSEA49 2023
https://www.facebook.com/RGT-Conexxion-891772670976284/
météo
DÉCOUVREZ
NOS PARTENAIRES
>
|
Cliquez ici pour quitter

CONNEXION

Adresse mail et/ou Mot de passe incorrect(s).

Mot de passe oublié...

Entrez votre adresse mail, un message vous sera envoyé pour vos identifiants.

Un mail vous a été envoyé.
Vous y trouverez votre mot de passe.
twitter Dailymotion
Agri49

Agri49
14 Avenue Jean Joxé
49100 Angers
Téléphone : 02 41 96 76 29