Fonds porcin d'urgence: les abatteurs toujours en désaccord avec le mode de collecte proposé

Les abatteurs de Culture viande ont indiqué, le 5 avril, aux producteurs de la FNP et de la FNSEA que le fonctionnement du fonds porcin d'urgence que leur proposaient les deux syndicats ne leur convenait toujours pas. «En l'état, il n'y a pas d'accord de principe», explique Paul Rouche, directeur délégué de Culture viande. Le désaccord porte toujours sur la collecte des fonds auprès des distributeurs (100 millions d'euros) : la FNP et la FNSEA proposent que les fonds soient collectés par les transformateurs, par l'intermédiaire des factures adressées aux distributeurs. Les abatteurs voudraient que les distributeurs versent leur contribution directement auprès des producteurs, pour éviter que les gérants de magasins ne négocient des contreparties. Dans un communiqué paru le même jour, ils dénoncent un «aménagement artificiel du prix français», une «distorsion entre prix français et prix UE», une «destructuration du marché industriel français», une «fausse solidarité obtenue sous la pression», une «absence totale d'engagements des pouvoirs publics» et un «risque d'extension du principe de secours à toutes les productions agricoles».