2020, une année catastrophique, mais des travaux structurants.
Depuis de trop nombreuses années, les éleveurs laitiers français subissent un marché des veaux qui dévalorise ce produit de l’exploitation laitière. La crise sanitaire de la COVID 19 a accentué cette dévalorisation au niveau européen. Pour autant, la FNPL maintient ses travaux pour proposer aux éleveurs des solutions structurelles pour obtenir de meilleurs prix.
La baisse des prix veaux est généralisée au niveau européen
Le prix des veaux a baissé d’une façon très importante dans la majorité des pays européens observée par la FNPL. La valeur des veaux, selon les données d’Eurostat, a diminué en moyenne de 30 % en Europe en comparant les prix sur les 10 premiers mois de l’année 2020 à ceux de 2019 (dont -37% aux Pays-Bas, -35 % en Allemagne et -25 % au Danemark. La baisse en France est moins vertigineuse (-13 %), car depuis de nombreuses années les prix sont inférieurs à la moyenne européenne. Cette chute des prix est confirmée lorsque nous comparons les prix des veaux de 2020 à ceux des 5 années précédentes (-36 % à l’échelle européenne ; -30 % pour la France).
Des veaux pour quels marchés ?
Le développement de l’exportation vers l’Espagne est un marché qui malgré la crise continue de se développer 15 %, seul débouché en croissance. 21 % sont orientés vers des élevages de jeunes bovins (génisses + bœuf), et ce débouché ne cesse de diminuer. Malgré l’érosion des mises en place des veaux de boucherie, ce secteur reste le principal débouché avec 63 % des veaux mâles disponibles pour l’engraissement. (Source : Idele)
À noter qu’en 2020, l’arrêt de la restauration collective a mis à mal ce secteur élevant essentiellement des veaux français. Juste avant la nouvelle période de confinement, le prix des veaux de boucherie (clair O) avait dépassé le prix de 2019, mais était encore resté inférieur à ceux pratiqués les années précédentes. Quid des conséquences de cette nouvelle période de restriction ?
Quels veaux, pour quels marchés ?
Au regard de la diversité des débouchés, la FNPL et le Cniel ont engagé des travaux avec Interbev pour mener ensemble une réflexion pour améliorer la structuration de l’offre de veaux. Le premier chantier qui fait consensus et progresse rapidement est l’élaboration d’un référentiel pour évaluer la « qualité » d’un veau. Ce dernier permettra à l’éleveur laitier d’identifier si les veaux qu’il souhaite vendre correspondent aux besoins des ateliers d’engraissement. Ces travaux menés dans un cadre inter-interprofessionnel s’inscrivent en complémentarité de ceux conduits au sein de la ferme expérimentale des bouviers, où l’objectif est de tester des itinéraires techniques pour des croisements spécifiques, avec un suivi des coûts de production.
Point de vue Marie-André Luherne, Secrétaire générale adjointe de la FNPL
« Le groupe Cniel – Interbev se réunit depuis un an. Une réelle dynamique est engagée pour améliorer la structuration du marché des veaux laitiers, dans l’intérêt des deux filières. Les échanges sont constructifs et permettent d’identifier des travaux, pour qu’ensemble nous puissions transmettre l’information nécessaire à l’éleveur pour qu’il mette sur le marché les veaux répondants aux attentes des ateliers d’engraissement. »
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