Le premier confinement lié à l’épidémie de Covid avait provoqué de gros problèmes sur la filière chevreaux, qu’en est-il aujourd’hui ?
En effet, pendant le premier confinement la collecte des chevreaux a été maintenue, les engraisseurs ont continué d’engraisser les chevreaux, mais la période de Pâques n’a pas été propice à la commercialisation. Par conséquent du stock de chevreaux s’est constitué en congelé. Fin août, les abatteurs annonçaient qu’ils ne collecteraient que 50% des chevreaux sur les semaines à venir. La mobilisation de la FNEC, d’Interbev et de l’ANICAP a permis de débloquer une enveloppe financière auprès des pouvoirs publics pour pouvoir dégager les stocks et ouvrir de nouveaux marchés. Aujourd’hui, la situation reste très compliquée. Même si la collecte se déroule plutôt normalement, le prix des chevreaux est extrêmement bas et un jeu de poker menteur s’est installé entre les opérateurs. Je ne sais pas qui a tort et qui a raison mais nous n’accepterons pas que ce soit à nouveau les éleveurs qui soient les victimes d’une filière en manque de structuration et d’organisation.
La chambre régionale d’agriculture va lancer un plan d’action pour maintenir et consolider l’élevage en Pays de la Loire, quels sont les leviers que vous identifiez pour la production caprine ?
Nous sommes dans une filière qui est dans une bonne dynamique. Néanmoins, il faut que nous ayons une communication positive sur notre filière pour attirer de futurs installés et des salariés mais l’attractivité de notre métier se fera par l’économique. Aujourd’hui nous sommes gérants d’entreprises à part entière. Le confort de vie, la charge de travail et les questions d’astreinte devront être pris plus que jamais en compte. Il faut également que nous améliorons la résilience de nos exploitations caprines, d’une part par l’autonomie fourragère parce que nous ne pouvons pas être résilient en dépendant d’achats extérieurs, et ensuite par de nouveaux installés formés et complet sur la gestion d’entreprise et la technique. En effet, la production caprine attire un publique souvent jeune et d’origine non agricole, qui parfois ne voient que le travail avec les animaux et en oublie un peu toutes les compétences nécessaires à la gestion d’entreprise, à l’élevage caprin et à l’agriculture en générale.
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