A l’occasion d’un colloque organisé le 18 mai par le Caf (FNSEA, JA, APCA, Coop de France…), sur le thème de la « souveraineté alimentaire », le président de la République a fait plusieurs annonces.
Assurance récolte : un « système totalement neuf »
Le président de la République a appelé les ministres de l’Agriculture et de l’Économie à créer « un système totalement neuf » d’assurance récolte, abondé par un financement public. Il a déclaré que « nos agriculteurs ne peuvent pas payer seuls cette assurance ». Et d’appuyer: « Il faudra qu’il y ait un financement, de toutes façons, public pour créer un système totalement neuf ». Pas d'enveloppe chiffrée annoncée, ni d’arbitrage limpide sur le caractère obligatoire ou non de la future assurance, mais Emmanuel Macron souhaite « convaincre l’ensemble de nos agriculteurs de rentrer dans ce régime ». Pour le chef de l'Etat, ce soutien renforcé s’inscrit dans un objectif de souveraineté: « On ne peut pas dire "la Nation veut être souveraine, doit pouvoir se nourrir", et accepter que face à ces dérèglements climatiques on ne résiste pas ».
Stockage de l'eau : « une méthodologie beaucoup plus rapide »
Le président de la République a également évoqué la conduite du Varenne de l’eau, qui doit débuter dans les prochaines semaines. « J’ai demandé au ministre de mettre à plat, là maintenant – cela commence dans quelques semaines – tous les projets pour qu’on simplifie les règles et qu’on avance ». Il a toutefois rappelé qu’ils doivent s’intégrer « dans des projets de territoires » pour la gestion de l’eau (PTGE). Le président a semblé vouloir cibler plus particulièrement les petits projets.
Politique commerciale de l'UE: soutien aux clauses miroirs
Enfin, le Président s’est montré favorable à l’imposition de « clauses miroirs » dans la politique commerciale européenne. La France souhaite la fixation pour les denrées importées de normes de production (environnementales ou sociales) équivalentes à celles pratiquées dans l'UE, y compris dans les cas où ces normes n'auraient de bénéfice que dans le pays où les denrées sont produites (par ex. interdiction de pesticides néfastes pour la biodiversité mais non détectables dans les denrées). « On doit avoir des échanges commerciaux avec des gens qui font les mêmes efforts », a-t-il expliqué. Et d’insister: « Pas de négociation commerciale avec les pays qui ne respectent pas l’Accord de Paris, mais nous défendons aussi la clause miroir, c’est-à-dire le fait de pouvoir refléter nos contraintes avec les gens avec qui nous échangeons. L’Union européenne a entamé depuis quelques mois une révision de la politique commerciale dont elle a la charge au nom des Etats membres.
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