Ovins : avant Pâques, abattages en chute «d'au moins 20 000 agneaux»

En agneaux, à la veille de Pâques, la situation est «plus que compliquée, pour ne pas dire dramatique», confie Mathieu Pecqueur, directeur général de Culture viande. «Tous les abatteurs avaient anticipé Pâques et on est au moins à 20 000 agneaux qui ne sont pas abattus, soit probablement un tiers de moins qu'une année normale. Les opérateurs pensent que cette situation va se réitérer la semaine prochaine si le marché reste comme il est, et il n'y a pas de raison qu'il se redresse.» La filière s'attend à ce que le Covid-19 pèse lourdement sur les ventes à Pâques, période traditionnellement cruciale pour la consommation de viande d'agneau. «Nous sommes en train d'explorer toutes les pistes pour dégager le marché, stockage, export en vif, etc.», précise M. Pecqueur, sachant que «l'objectif n'est pas de laisser les agneaux dans les fermes, car un agneau qui prend du gras ne correspond plus à aucun marché.» D'après le directeur de Culture viande, "on a clairement besoin de l'aide des pouvoirs publics sur ce sujet. Ils ont été alertés".