Le sérotype 3 est considéré en France comme exotique car c’est un nouveau sérotype qui n’a jamais été présent sur le territoire. Après un premier cas confirmé le 5 août, ce sont 41 foyers qui ont été confirmés dans les départements de l’Aisne, des Ardennes, de la Marne, de la Moselle, de l’Oise et du Nord. Il n’y avait que trois foyers confirmés la semaine dernière. Six régions sont désormais concernées par la zone régulée (ZR) d’un rayon de 150 km mise en place autour des foyers (Hauts de France, Normandie, Grand Est, Bourgogne, Franche-Comté, Ile de France, Centre Val de Loire).
Pour sortir de la zone régulée, les mouvements nationaux entre élevages sont possibles avec une désinsectisation des animaux pendant au moins 14 jours et une analyse PCR négative. Pour rappel, aucune mesure ne s’applique pour les animaux conduits directement à l’abattoir. Concernant les animaux de moins de 70 jours, les sorties de ZR sont possibles après désinsectisation des animaux et des moyens de transport et engraissement en bâtiment fermé. Pour les mouvements vers les pays européens, les échanges sont ouverts avec désinsectisation et PCR avec Italie, Grèce, Luxembourg et sans condition avec Allemagne, Belgique, Pays-Bas. Les mouvements sont suspendus avec l’Espagne car le vaccin ne possède pas d’autorisation de mise sur le marché au niveau européen.
Lancement de la vaccination la semaine dernière
Le vaccin est disponible gratuitement depuis la semaine dernière auprès du vétérinaire sanitaire pour les éleveurs des six régions citées ci-dessus. La vaccination est volontaire et réalisable par les éleveurs. C’est une course contre la montre qui s’engage avec la maladie. Si les premiers jours ont été synonymes de perturbations dans les délais de livraison du fait du weekend du 15 août, la situation devrait se rétablir. Ce vaccin atténue les symptômes et protège les animaux des effets les plus graves de la maladie mais ne permet pas d’acquérir d’immunité ce qui explique les difficultés rencontrées avec l’Espagne.
FNSEA et JA pleinement mobilisés sur le dossier
Les organisations syndicales portent une position ferme pour
1) que l’Etat passe les commandes de vaccins afin de faciliter la mise en œuvre rapide sur le terrain de la vaccination, de réduire son coût et de permettre d’en disposer en quantité suffisante pour permettre aux éleveurs de faire face aux impacts à la fois pour la protection des cheptels et à la fois pour préserver les mouvements de ventes des animaux,
2) que l’Etat prenne en charge les vaccins pour tout le territoire,
3) que l’Etat renégocie les conditions aux échanges avec tous les Etats Membres afin que les animaux puissent circuler dans toute l’Union européenne après désinsectisation et obtention d’une PCR négative.
« Il est nécessaire de continuer à défendre la bonne valorisation des animaux. Les marchés ne doivent pas être déstabilisés dans un contexte où l’offre en bovin est réduite et la demande est active tant en bovins finis que maigres. Compte tenu des mouvements d’animaux qui restent ouverts, il ne doit donc y avoir aucun effet de baisse des prix sur le marché » rappelle la FNSEA.
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