Même si quelques établissements commercialisant des fleurs et plantes d'ornement (supermarchés, jardineries/animaleries) restent encore ouverts au public, leur commerce est «de fait à l'arrêt», rapporte Julien Legrix, directeur de la FNPHP, la fédération nationale des horticulteurs et pépiniéristes (FNSEA).
Plusieurs producteurs du Maine-et-Loire sont durement touchés car l'épidémie arrive au plus mauvais moment pour ces productions car, après plusieurs semaines de mauvais temps, le weekend du 14-15 mars sonnait comme le «top départ de la saison» printanière, qui s'étale traditionnellement jusqu'à la fête des mères (7 juin cette année). Et la campagne de printemps représente en moyenne «50% du chiffre d'affaires» de l'année, voire «jusqu'à 75%» pour certains.
En production de fleurs, des destructions ont débuté pour lancer de nouveaux cycles de production et se préparer à la reprise du commerce. Selon la FNPHP, la priorité de ces filières très pourvoyeuses de main-d'oeuvre (5 à 6 ETP en moyenne par entreprise) reste «de continuer à produire» et de préserver notamment les plantes de cycle long, face à d'éventuels manques de main d'oeuvre. La seconde priorité est la trésorerie, au plus bas à cette période de l'année. Des défauts de paiements des fournisseurs sont craints à horizon de deux semaines. La production horticole concerne 3600 exploitations, pour un chiffre d'affaires de 1,2 Mrd € en 2015. Le secteur dans son ensemble (végétaux, travaux et fournitures) pèse 8 Mrd €.
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