Dans un tweet du 2 décembre, le mouvement « Nous voulons des coquelicots » compare les agriculteurs à des tueurs : « Chaque jour qui passe, l'agriculture intensive se tire elle-même une balle dans le pied. La question est : quand désarmerons-nous enfin les tueurs ? Nous voulons des paysans ! »
Mais jusqu’où ira ce mouvement minoritaire et extrémiste dans l’incitation à la haine et à la violence contre ceux qui travaillent dur chaque jour, trop souvent pour de faibles revenus, pour produire une alimentation sûre, saine et durable ?
L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) vient d’ouvrir ses portes à ce mouvement pour rejoindre la plateforme de dialogue sur les produits phytosanitaires. Quelle sera la réponse de ce mouvement à cette invitation ? Acceptera-t-il ou bien craindront-ils de voir leur fonds de commerce s’effondrer devant des termes tels que dialogue constructif, transparence, intégrité scientifique et cadre déontologique ?
Alors que le Ministre de l’Agriculture a annoncé soutenir les agriculteurs lors des actions du 27 novembre, il est temps de passer aux actes. Combien de temps laissera-t-on encore ce mouvement tenir des discours toujours plus violents, déconnectés de la réalité et niant les avis scientifiques ?
Nous en appelons aux plus hautes autorités de l’État pour que tout soit mis en œuvre afin de faire cesser les agissements d’une minorité aux paroles et aux actes toujours plus violents et déconnectés de la réalité. L’agriculture française repose sur des exploitations de taille familiale, bien loin du modèle décrié par les coquelicots. L’espérance de vie des français s’élève aujourd’hui, selon l’Insee, à 85,3 ans pour les femmes et à 79,5 ans pour les hommes. Les agriculteurs, par leurs efforts pour produire une alimentation sûre et saine, contribuent à cette amélioration. Voilà le crime dont on pourrait les accuser !
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