FCO-MHE : la stratégie vaccinale dévoilée

Mercredi soir, Philippe Chopin, Préfet de Maine et Loire, réunissait les organisations professionnelles pour faire un point de situation sur les maladies vectorielles qui touchent le territoire. Si, à mercredi soir, aucun foyer de FCO-3 n’a été détecté, un foyer de FCO-8 a été confirmé sur le département à la limite des Deux Sèvres et surtout les foyers de MHE se développent de manière exponentielle. « 107 foyers MHE ont été confirmés sur le département, la diffusion est très rapide et désormais le virus est présent partout » insiste Eric David, directeur de la DDPP. « Néanmoins, à ce stade, nous ne relevons pas de mortalité et la morbidité des animaux est faible, avec des animaux à soigner. Mais nous ne connaissons pas les conséquences à moyen terme sur la reproduction » tempère-t-il. La situation est tout autre pour les virus de FCO-3 et FCO-8 pour lesquels la mortalité et les signes cliniques sont d’un autre niveau. Particulièrement sur les cheptels ovins, mais il ne faut pas négliger la mortalité observée chez les bovins. L’Etat et les organisations professionnelles appellent donc les éleveurs à protéger leur troupeau.

Pas de vaccins MHE pour le Maine et Loire

Cette semaine, la Direction Générale de l’Alimentation a présenté la stratégie vaccinale pour lutter contre la MHE. Face à un nombre limité de doses de vaccin disponibles (2 millions de doses pour un million de bovins) auprès du seul laboratoire producteur, l’Etat a fait le choix de cibler une zone tampon dans le périmètre intérieur à la frontière entre zone régulée et zone indemne pour éviter l’extension de la zone régulée. « Si cette stratégie est mise en œuvre, l’Etat devra assumer sa responsabilité sur les pertes et frais vétérinaires que les éleveurs subiront dans les zones non vaccinées comme notre département et devra indemniser le coût total subit par les éleveurs » a martelé Emmanuel Lachaize, Président de la FDSEA de Maine et Loire. « Nous regrettons une nouvelle fois le manque d’anticipation et le manque d’ambition de l’Etat qui laisse les éleveurs seuls face à ces maladies vectorielles « regrette Clément Traineau, éleveur en bovins viande et administrateur FNB.

Les vaccins FCO-3 disponibles

Concernant la FCO-3, le vaccin est pris en charge par l’Etat et les commandes sont désormais possibles pour les vétérinaires du département. Pour Eric David, « Les éleveurs doivent se rapprocher de leur vétérinaire pour commander des doses, et il faut prioriser les ovins et le cheptel reproducteur face à un nombre de doses important mais ne permettant pas de couvrir tous les animaux de la zone vaccinale. A ce stade, la stratégie vaccinale pour les autres animaux n’est pas encore définie ». Pour la FCO-8, si une partie des vaccins sont en rupture, notamment les vaccins avec le seul sérotype 8, les vaccins bivalents sont toujours disponibles

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Disponibilités des différents vaccins FCO : Retrouvez plus d'informations dans l'Anjou Agricole.