Déclaration PAC : attention à l'âge des prairies

Les surfaces herbacées temporaires sont les surfaces où la ressource fourragère est présente depuis au maximum cinq campagnes consécutives. Ainsi, pour la Pac 2020, les surfaces déclarées en prairie temporaire depuis la campagne 2015 (ou en alternance avec des jachères de moins de 5 ans J5M), basculeront automatiquement en prairie permanente (PPH, PRL) ou jachère de 6 ans ou plus (J6S ou J6P).

Attention, ce n’est pas l’âge réel du couvert végétal qui compte, mais l’enchaînement des codes cultures correspondants à un couvert herbacé temporaire : PTR, MLG, RGA, J5M (pour les principaux codes). Si vous ne souhaitez pas passer la surface en prairie permanente, il est nécessaire de remettre la parcelle en culture au plus tard la 6ème campagne. 



Quelles peuvent être les conséquences d’une requalification en prairie permanente ?

La perte de la diversité d’assolement :

C’est le cas le plus fréquent sur des exploitations bovin lait ou viande, où les prairies temporaires représentent souvent la 3ème culture (après le maïs et le blé par exemple). Une fois requalifiées en permanentes, les prairies sortent du calcul des surfaces en terres arables et donc de la diversité d’assolement. 



L’absence de prise en compte de certaines SIE topographiques (haies, alignements d’arbres...) 

Pour les agriculteurs qui souhaitent déclarer des haies en SIE, celles-ci peuvent être comptabilisées comme SIE sur les prairies temporaires, mais pas sur les prairies permanentes. Un reclassement de temporaire en permanente pourra donc être pénalisant dans le calcul du pourcentage final de SIE qui doit rester au-dessus de 5 %.



Rappel : le ratio de prairies permanentes sur la SAU est suivi au niveau régional depuis plusieurs années. Tant qu’il reste stable, il n’y a pas de contrainte individuelle sur le maintien des prairies permanentes. Si ce ratio venait à se dégrader, un système d’autorisation préalable serait mis en place avant tout retournement de prairie permanente.