Les chiffres des conversions et installations en agriculture biologique montrent que la dynamique de développement se poursuit, aussi bien en Maine-et-Loire qu’à l’échelle régionale. Dans le département, on recense en moyenne 100 nouvelles conversions chaque année depuis 2015. Les dernières années, cette dynamique est particulièrement forte dans le végétal : légumes et viticulture en premier lieu. En 2019, près de 14% des exploitations du Maine-et-Loire étaient donc en AB, ce qui représente un peu plus de 10% de la SAU.
Concernant les marchés, le constat est moins favorable. Les marchés ont été bouleversés par la crise sanitaire, et pour certaines filières l’offre a augmenté plus vite que la demande. Conséquence : des difficultés de commercialisation dans certaines filières, entrainant des déclassements en conventionnel et une pression sur les prix.
En particulier la demande en œufs, après avoir augmenté fortement au printemps 2020, a retrouvé des niveaux d’avant la crise Covid. Des élevages font le choix de s’orienter vers du conventionnel plein air.
En lait de vaches, la collecte a très fortement augmenté sur une dizaine d’année, tirée par la consommation. Désormais cette dernière ralentit, alors que l’année 2021 a été favorable à la production. Faute de pouvoir commercialiser en bio, des laiteries ont dû orienter le lait vers le marché conventionnel. Les prix 2021 payés aux producteurs devraient être proches de 2020, année où les éleveurs avaient connu des baisses.
En lait de chèvres, au contraire, la demande reste dynamique. Les volumes augmentent progressivement, ce qui devrait permettre de couvrir bientôt les besoins en lait avec la production française. Un enjeu important est d’augmenter la production dé-saisonnée pour atténuer les écarts de volumes entre hiver et été.
Les prix se maintiennent pour les céréales, la récolte 2021 est correcte en quantité. Les blés meuniers sont massivement réorientés vers le fourrager en raison de faibles indices de chute de hagberg (notamment régions Centre et Ile de France). Pour les protéagineux, la situation est beaucoup plus critique avec des volumes très réduits en raison du gel de printemps.
En fruits et légumes, la situation est contrastée selon les produit. Les volumes de tomates et concombres ont connu une forte augmentation avec des conversions massives ces dernières années, entraînant un déséquilibre du marché. La situation est plus saine pour les légumes de plein champs, mais les niveaux d’offre sont globalement élevés par rapport à la demande.
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