Les Producteurs de Viande bovine veulent vivre de leur métier (Crédit photo : Actuagri).
Pour la FNB, en viande bovine, les prix à la production doivent impérativement augmenter pour restaurer la rentabilité de notre activité, alors que les coûts et charges restent à leurs plus hauts niveaux.
L´enjeu, c´est le revenu des producteurs, mais aussi la pérennité des emplois dans toute la filière, et la capacité de continuer à fournir aux consommateurs une viande avec toutes les garanties de traçabilité et de respect des normes de qualité et de production.
Un différentiel croissant entre le prix payé à l´éleveur et le coût de production :
Par rapport à son niveau de mi-2013, le prix moyen des bovins finis a perdu en moyenne 30 cts d´euros par kg carcasse (- 7,5 %). C´est l´équivalent de plus de 120 euros de perte par bovin en moyenne. Les cours des animaux femelles de races à viande ont notamment perdu 50 cts par kg carcasse.
Les cotations des bovins (au stade entrée-abattoir) sont en moyenne actuellement à 3,80 euros par kg carcasse (dont Jeune bovin R 3,85 euros, Vache R 4,10 euros, ...).
Or, les coûts de production en viande bovine demeurent dans le même temps à leurs plus hauts niveaux. L´Indicateur Mensuel de Coût de Revient du Jeune Bovin viande, calculé par l´Institut de l´Elevage, s´établit ainsi à 4,50 euros par kg carcasse.
Il faudrait une revalorisation de l´ordre de 70 cts d´euros par kg carcasse pour rééquilibrer l´activité.
Un niveau des cours inacceptable pour les producteurs, et une baisse que rien ne justifie !
- La consommation de viande bovine est estimée à l´équilibre en 2014 par rapport à 2013. Et la reprise modérée des abattages sur l´année aboutira à un niveau annuel de production à 1.475.000 tonnes, bien inférieur aux seuils de 2012 et 2011.
- Le prix de la viande bovine au consommateur a augmenté en moyenne de +3,4% sur 12 mois (source Panel Kantar). La tendance à la hausse des prix consommateur ne s´est pas inversée depuis juillet 2013, alors que les cours des bovins ont fortement chuté sur cette période (- 7,5 % en moyenne).
- Rien ne justifie cette pression à la baisse sur les prix ... Mais il est clair que la baisse des cours à la production profite directement à l´aval. Déjà , depuis juillet dernier et en 9 mois, c´est l´équivalent de plus de 300 millions d´euros.
Une action syndicale engagée dans la durée pour obtenir une juste rémunération de notre produit.
La Fédération Nationale Bovine a lancé le 24 avril dernier le mot d´ordre d´actions syndicales des éleveurs, sur tout le territoire, pour faire entendre leur colère face à des prix bas qui ne rémunèrent pas leur activité.
Les éleveurs ne lâcheront pas tant que les prix qui leur sont payés ne seront pas à la hauteur des coûts de production !
La Grande Distribution organise la baisse des prix à la production et l´aval engrange les bénéfices. Ca suffit !
« Action-lancement » ce mardi 29 avril en région Parisienne
L´action réalisée par le Conseil d´Administration de la FNB ce mardi 29 avril dans une Grande Surface de la Région Parisienne se veut le symbole et le lancement de cette mobilisation syndicale qui s´engage.
Elle est l´expression d´un « ras-le-bol » des producteurs. Ils ne peuvent, pour beaucoup, dans les conditions économiques actuelles poursuivre la production, d´autant que les revenus sont déjà faibles depuis plusieurs années, et que les aides de la Politique Agricole Commune menacent d´être fortement réduites.
Depuis juillet 2013, les cours des gros bovins ont fortement décroché ... mais dans le même temps les prix au détail ont eux augmenté en tendance !
Source : GEB-Institut de l´Elevage d´après Indice des prix à la consommation INSEE et Indice de prix entrée abattoir Franceagrimer
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