Prix du lait : livraisons de mars 2016.

L'équilibre des marchés mondiaux n'est toujours pas là. L'augmentation de la collecte européenne pèse toujours face à des marchés mondiaux difficiles et fluctuants. La mesure de réduction volontaire de la production proposée par la Commission Européenne peine à se mettre en œuvre au niveau européen malgré une pression forte de la France et un lobbying de la FNPL auprès des opérateurs européens.

Mais 55 % à 60 % du lait produit en France est commercialisé sur le marché intérieur essentiellement en GMS et RHF. Ce marché intérieur reste valorisant et n'a pas de raison d'être entaché par les cours internationaux.

La charte laitière de la FNPL vise à maintenir une valeur d'équilibre tout au long de la filière. L'ensemble de la distribution l'a signée. Plusieurs coopératives, des PME aussi. 

Signataires ou non signataires reconnaissent tous que la charte a contribué à obtenir des conditions favorables dans un contexte international dégradé.

Concernant la RHF, plusieurs contacts ont été pris avec les différents grossistes et sociétés de restauration pour décliner la charte laitière à ce circuit de distribution. 

Autre secteur à acheter des produits laitiers, celui des industries agroalimentaires où plus de la moitié des produits laitiers utilisés par ces industriels sont importés. Là aussi, la FNPL avec les FDSEA et la FRSEA Ouest ont engagé un travail de fond pour conforter le marché intérieur.

Mais la FNPL veut renforcer cette charte au travers de la révision de la LME. Ainsi elle défend l'obligation de faire référence dans les négociations commerciales au prix susceptible d'être payé aux producteurs par le transformateur. L'autorisation d'engager des négociations pluriannuelles pour davantage de lisibilité est également défendue.