Prix du lait : des hausses sur les poudres, du positif sur les marchés laitiers.

L’évènement européen dans le monde laitier de ces dernières semaines est l’évolution du stock de poudres à l’intervention. Chacun observait quelle serait l’attitude à la fois des acheteurs et de la commission. Avec plus de 40 000 tonnes vendues lors de l’adjudication de Mai, la Commission Européenne abaisse le stock à 300 000 tonnes environ. Mais surtout elle confirme et profite de la situation tendue du marché des poudres. D’un côté, la demande déjà dynamique depuis le début d’année profite de la hausse du pétrole, qui accroit le pouvoir d’achat de certains pays acheteurs. De l’autre, la collecte Néo-Zélandaise poursuit son recul (-1,8% sur les 4 premiers mois de 2018) et celle européenne entame sa baisse saisonnière. 

Si cette tendance sur la poudre de lait se confirme, compilée avec celle du beurre annoncée également à la hausse, l’impact sur la valorisation beurre poudre devrait se voir dans les mois à venir. Le marché intérieur français doit s’y préparer pour une répercussion rapide sur le prix du lait payé au producteur.

L’actualité nationale laitière tourne autour de cela avec le projet de loi post EGA et le plan de filière avec à la clé une juste rémunération des producteurs leur permettant de bénéficier du modèle social français. L’ambition générale portée par le syndicalisme est de remettre du bon sens dans la filière et dans les relations entre les différents maillons. La valeur créée doit profiter à ceux qui la font.