Prix du lait : à qui profite le discours alarmiste ?

La Fédération Départementale Laitière s'est réunie pour faire le point sur la conjoncture laitière et la stratégie des entreprises. Le constat est que pour cette fin d'année, l'embargo russe est sur toutes les lèvres.  Mais pour le réseau syndical, l'embargo russe ne doit pas servir de prétexte pour, encore une fois et avant l'heure, faire payer aux seuls producteurs une situation de marché perturbée par une crise politique.

Pour Alain Cholet, Président de la FDL « nous sommes certes dans une conjoncture laitière très chahutée, mais les équilibres ne sont pas renversés, les fondamentaux offre/demande du marché mondial et européen restent bons et les stocks n'existent pas ou sont très faibles. Certaines entreprises instrumentalisent les actualités internationales pour justifier des baisses. »

Le conseil syndical a constaté, grâce à l'observatoire des prix par entreprise mis en place par les FDSEA de l'ouest, que certaines entreprises ont cumulé un retard important, vis-à-vis des indicateurs interprofessionnels et de la comparaison avec le prix allemand, et que d'autres entreprises, qui respectaient les indicateurs, sont en train de décrocher.

Les représentants syndicaux de l'ouest rencontrent actuellement toutes les entreprises laitières pour reprendre cette réalité des chiffres avec eux. Opération vérité sur la volonté ou non de parler prix en filière plutôt que de se faire dicter les choix économiques par des institutions financières.