Mercosur : la FNB veut mettre le gouvernement face à ses contradictions

La Russie a annoncé, mardi 21 novembre, la suspension de ses importations de bœuf brésilien à la suite de la découverte de traces de ractopamine et autres hormones de croissance dans ces viandes : une annonce qui vient, une fois encore, après l'affaire dite « de la viande avariée » ayant secoué le pays au printemps dernier, accabler le système de traçabilité des viandes du Brésil.

Dans le même temps, la Commission européenne met tout en œuvre pour conclure un accord avec le Mercosur et ouvrir grand les portes de son marché aux viandes bovines brésiliennes.

Face à l'attitude aussi désinvolte et irresponsable que dangereuse de la Commission, les éleveurs souhaitent voir le Gouvernement et les Parlementaires – nationaux, européens - s'engager à leurs côtés pour protéger leur secteur et la santé des consommateurs !

Les éleveurs de bovins de races à viande, réunis au sein de la Fédération Nationale Bovine, organisent une journée de mobilisation, dans toute la France. L'objectif de cette action ? Alerter les pouvoirs publics sur la menace sans précédent que font peser ces accords sur l'élevage bovin viande français : ce sont, en effet, 20 à 30 000 emplois d'éleveurs qui pourraient disparaître sous le seul poids des importations cumulées (environ 200 000 tonnes) de ces viandes canadiennes et sud-américaines, issues de systèmes de production peu ou pas règlementés.