Lait : sans perspectives de la part des coopératives, de nouvelles réactions sont à prévoir

Malgré une évolution des marchés favorable, avec comme seul point négatif des stocks de poudre qui devraient revenir sur le marché, et ralentir la hausse, le prix du lait payé aux producteurs reste au plus bas. Les producteurs ne comprennent pas cette situation. Concernant la mesure de régulation des volumes, même si elle arrive trop tard et qu'à ce stade il ne s'agit que d'intentions de baisse, elle permet d'envoyer un message clair aux acheteurs sur le marché mondial sur une baisse de volumes dans l'union européenne. Baisse qui devrait être accentuée en France par une qualité des fourrages qui entraîne dès à présent des baisses de production dans les exploitations.

Depuis cet été, autre situation inédite, des écarts de prix pouvant aller jusqu'à 50 euros/1000 L entre deux voisins d'une même commune. Suite aux accords entre les organisations de producteurs et Lactalis fin août, le syndicalisme a rencontré à de nombreuses reprises les responsables des coopératives afin que l'embellie sur les marchés soit prise en compte et anticipée pour apporter de la trésorerie dans les exploitations. Force est de constater que le message n'est pas bien passé puisque Sodiaal et Terrena annonçaient pour le mois d'octobre un prix de 270 €/1000 L, soit 20 € de moins que les accords Lactalis et 50 € de moins que LSDH, spécialisé sur le marché de lait UHT présenté ces dernières années comme ultra-concurrentiel. « Une annonce vécue comme une provocation par les adhérents coopérateurs » ont rappelé les responsables de la FDL.

La Fédération départementale laitière attend beaucoup des coopératives pour donner des perspectives aux producteurs avant la fin de l'année. Dans le cas contraire, de nouvelles réactions pourraient avoir lieu.