La publication du plan Ecophyto 2 a de quoi surprendre et fâcher.
Le 3 septembre dernier, le Premier Ministre Manuel Valls, a fait le choix, après la mobilisation des paysans Français, pendant plus de deux mois, d'appliquer les règles environnementales européennes sans aller au-delà . Une harmonisation logique et de bon sens ! Pourtant ce nouveau plan concerté entre les administrations, des ministres de l'Environnement et de l'Agriculture, porte les stigmates de l'idéologie plus que de la réalité du terrain. Ces mêmes ministres démentent ainsi les engagements de Manuel Valls. Objectifs trop contraignants dans le temps, flou sur les indicateurs de suivi du plan, circuits financiers complexes, annonces précises sur les CEPP (Certificats d'économie de produits phytosanitaires). On ne tient pas compte de la nouvelle méthode de travail voulue par le Premier Ministre. La liste des renoncements est trop longue. Reconnaissons pourtant la prise de conscience d'un axe sur recherche et innovation avec des moyens renforcé.
La FNSEA ne peut pas accepter cette vision des choses qui au-delà de remettre en cause les engagements pris, va nuire à l'agriculture Française qui n'a vraiment pas besoin de cela en ce moment. Aller toujours au-delà des contraintes européennes, faire toujours mieux et plus vite là où nos concurrents testent et observent avant de décider, ce n'est pas une politique, ce sont des postures idéologiques. Qui décide ? Qui commande ? Un premier Ministre pragmatique ou une administration teintée aux couleurs de l'entêtement et de la déconnexion avec les réalités agricoles ? Les bonnes pratiques, cela commence aussi par le respect de la parole donnée.
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