En fin de semaine dernière, les éleveurs de porcs adhérents à Cooperl ont reçu un courrier leur annonçant que la coopérative allait leur prélever une contribution financière de 2cts / kg de carcasse.
En fin de semaine dernière, les éleveurs de porcs adhérents à Cooperl ont reçu un courrier leur annonçant que la coopérative allait leur prélever une contribution financière de 2cts / kg de carcasse de porc afin de permettre à Cooperl de retrouver une situation économique saine.
La raison principale évoquée par les dirigeants est la hausse régulière du cours du porc au MPB, augmentation que la coopérative n´arrive pas à répercuter.
Gérard Bourcier, responsable porc à la FRSEA des Pays de la Loire est indigné : « Nous ne sommes pas du tout d´accord avec Cooperl sur cette contribution des éleveurs. Les éleveurs confient à leur entreprise le soin de valoriser les porcs produits ; c´est à Cooperl de faire pression sur les Grandes Surfaces pour faire passer des hausses de prix, en fonction des coûts de production de l´ensemble de la filière. Faire supporter aux éleveurs un manque d´efficacité commerciale n´est pas acceptable ; d´autant que les éleveurs de la FRSEA et de JA Pays de la Loire se sont mobilisés à plusieurs reprises pour obtenir une revalorisation auprès de la grande distribution. »
Les éleveurs ont été obligés d´investir pour respecter la directive européenne bien-être des truies gestantes ce qui a alourdi leurs charges d´exploitation ; ils ne cessent de faire des efforts techniques ! Certains ont même été obligés d´arrêter leur activité de naissage voire la production par incapacité de financer ces travaux. D´ailleurs, la production globale française ne fait que diminuer depuis plusieurs années, alors que celle de nos concurrents directs progresse !
Depuis quelques petites semaines, le cours du porc remonte, ce qui était indispensable pour les éleveurs. Les producteurs ont un besoin cruel de trésorerie. « Cooperl ne cesse de vanter sa stratégie et ses choix pour l´avenir auprès des producteurs. Nous sommes favorables aux innovations qui permettent de dégager une réelle valeur ajoutée pour toute la filière. Mais ce n´est pas aux producteurs d´être la variable d´ajustement de l´entreprise. Et les opérateurs du porc feraient bien de s´interroger sur la structuration de la filière !...» conclut Gérard Bourcier.
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