Les agriculteurs se sont mobilisé un peu partout en France pour contester le zonage des zones défavorisées. La raison : des fuites, plus ou moins orchestrées par le Ministère, d’une nouvelle carte qui conduirait au déclassement de certaines communes et au classement d’autres.
Dans les Pays de la Loire, nous avons demandé le classement des territoires à fort potentiel herbager, bocager et de zones humides. Il en est ressorti les zones dites « Ramsar », c’est-à-dire des zones humides d’importance internationale. Dans le Maine-et-Loire, les Basses Vallées Angevines répondent à ce critère, et leur préservation est liée au maintien de l’élevage bovin.
Mais méfiance, rien n’est acquis. Un jeu de dupes est en train de se mettre en place avec des politiques et des élus locaux qui pèsent de tout leur poids pour faire rentrer ou conserver telle ou telle zone. Un grand troc est donc en train de se mettre en place entre régions.
Car l’enjeu n’est pas neutre. Pour les éleveurs concernés, c’est une aide annuelle de plusieurs milliers d’euros afin de compenser les handicaps naturels et agricoles de ces territoires et contribuer ainsi au maintien de l’élevage.
Il convient enfin d’être vigilant sur la question du financement de cette mesure car il ne sera pas acceptable de mettre à nouveau à contribution tous les agriculteurs via le premier pilier de la Pac.
Dominique Lebrun,
en charge du dossier MAEC et zones humides
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